Je vous sème ...
Lui : "Je vous aime "
Elle : Ne craignez rien , vous n'existez pas !
Lui : Avec vous , je ne crains rien même pas la mort .
Elle : La mort n'est rien quand l'amour n'est pas .
Lui : Que me reste t'il alors ?
Elle : Si peu de choses , oublier ...
Lui : Oublier mais c'est doucement se noyer !
Elle : Vous rejoindrez alors votre état naturel .
Lui : Mais vous êtes mon état naturel !
Elle : Non , je ne suis même pas votre denrée périssable .
Lui : Je voulais me nourrir de vous .
Elle :Vous mourir de moi certainement...
Lui : Vous n'y êtes pas !
Elle : ...
Lui : Je suis mort depuis ma naissance .
Elle : M'aimer n'aurait pas été une renaissance .
Lui : ....
Elle : Vous vous seriez jeté dans les griffes de l'impuissance .
Lui : de l'innocence ?
Elle : Vous êtes une proie , originellement . Vous êtes poursuivi ...
Lui : Par vos sarcasmes , oui !
Elle : Non , par votre fragilité ... vous êtes l'aile du papillon .
Lui : Vous êtes mon papillon .
Elle : Non , je suis un des barreaux de votre prison .
Lui : Mais je veux mourir en prison
Elle : Je ne suis pas une prison .
Lui : Qu'êtes vous alors ?
Elle : Un non -univers en expansion et vous en suspension .
Lui : Nous n'existons pas alors !
Elle : Disons que nous n'existons mais que pour nous mêmes .
Lui : Donc nous n'existons pas .
Elle : Non , pas . Nous n'avons pas vécu ; nous avons été violé .
Lui : Vous voulez dire qu'on nous a jetés en pâture ?
Elle : Oui , nous sommes des sacrifiés , des scarifiés de l'âme .
Lui : Vous brisez en moi les derniers espoirs .
Elle : Nul espoir , laissez ça aux myopes et aux faux prophètes ! Eux s'en gavent !
Lui : Devons nous donc cesser tout mouvement ?
Elle : Remettez vous en au mouvement perpétuel , mais il est en sursis lui même .
Lui : Si je vous comprends bien , vous ne m'aimez pas ?
Elle : Non , pas plus que vous ne vous aimez . Vous n'êtes aimé que par la déchéance de vous même .
Lui : Je suis un cas .... échéant , déchéant . C'est assez déprimant ...
Elle : Rassurez vous ! Vous n'êtes pas seul ... non , vous n'êtes pas seul .
Lui : Nous sommes au moins deux alors ?
Elle : Pire que ça ! Toute la planète est contaminée !
Lui : C'est pour celà qu'il faut nous aimer et vite , pareil à une mise à feu .
Elle : Ne craignez rien ! vous n'existez guère !
Lui : " Je vous aime " , peut être...